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The Legend of Zelda
Majora Mask
Éditeur: Nintendo
Développeur: Nintendo EAD
Concepteur: Eiji Aonuma, Yoshiaki Koizumi, Shigeru Miyamoto
Musique: Kōji Kondō
Genre: Action-aventure
Je sais que tout le monde préfère OOT, mais personnellement, Majora Mask est mon Zelda préféré. Bon c'est surement aussi le plus glauque et le plus bizarre de tous, mais quel bonheur ce jeu! Le système des masques est très judicieux, on se retrouve dans la peau de plusieurs Link, en version Goron, Zora et Mojo! Chaque jours diffèrent, et le challenge des trois jours pimente toujours l'aventure d'un stress plus que positif. Il est par exemple intéressant d'explorer les lieux et de les voir évoluer au fil des jours, surtout à la ville d'origine qui semble ignorer totalement la menace qui pèse sur Termina.
Skull Kid est un personnage à la fois simple et complexe, et je pense sincèrement que la réussite du jeu tient notamment de son méchant principal. Pour une fois, débarrassons nous de Ganondorf, et intéressons nous à cet étrange antagoniste masqué qui ponctue le jeu de ses farces machiavéliques. Car oui, pour une fois on sort du manichéisme habituel de Zelda. Notre méchant n'est rien d'autre qu'un enfant rejeté, qui par une vengeance curieuse déclenche le péril de tout un monde. Pour une fois, on peut réellement sentir de l'empathie pour ce personnage blessé, et pourtant, il n'en reste pas moins mystérieux, voir un petit peu effrayant. Car le masque qui le contrôle est en vérité bien plus dangereux, comme un symbole du pouvoir, il est ravageur et corrompt qui le touche.
Globalement, MM est un jeu sombre, qui ne plaira pas à tout le monde. Le monde est bien moins "fantastique" qu'Hyrule, tout semble plus bizarre et effrayant. On retrouve l'ambiance qu'on pouvait sentir en lisant des contes pour enfant. L'interprétation même peut aller très loin, certains pensent même que le jeu a pour sujet la mort et la perte. Dans mon cas, si je n'accepte pas totalement cet opinion, je ne le rejette tout de même pas. Majora Mask est un jeu complexe qui demande à chacun de s'impliquer dans l'histoire. J'ai vécu ce jeu comme un morceau de poésie, mais pas cette poésie qui raconte le printemps et les fleurs, non, la poésie qui nous transporte vers des mondes inimaginables, à la fois magiques et effrayants. L'onirisme de Majora Mask vient sans aucun doute de son aspect étrange, du décalage des images qu'il projette, et de son ambiance qui nous dépayse de tout ce que l'on a pu voir jusqu'ici.
Chaque personnage semble quelque peu torturé, un peu à part. Je pense évidemment à Skull Kid, mais aussi au vendeur de masque ou même à Kafei. On se plonge vraiment dans une aventure trépidante, où les personnalités se suivent et ne se ressemblent jamais. Les quatres géants sont par exemple impressionnant, les scène qui les concernent sont tout à fait magnifique et décalée.
La musique qui accompagne le jeu correspond parfaitement à l'univers dépeint.
Enfin bon, je vais m'arrêter là, je pense que je pourrais écrire un roman. En gros, c'est beau, magique et bizarre. Et c'est un must-have.
Code par Enamor