Ferelden est plongé dans le chaos. Les DarkSpawns, crétures démoniaques sorties des entrailles de la terre, envahissent le royaume, massacrant hommes, elfes et nains sur leur passage. A Denerim, capitale du royaume, les tensions diplomatiques s'enveniment. Une grande bataille se prépare à Orzammar, et ce sont aux Grey Wardens d'assurer la réussite de la grande offensive.

Recruté par Duncan, le héros du jeu se retrouve enrôlé de force chez les Wardens. Après les évènements d'Orzammar, il se retrouve entraîné dans une histoire qui dépasse tout ce qu'il aurait pu imaginer.  

Poh poh poh. Dites bonjour à l'un de mes RPG préférés. J'ai découvert Dragon Age un peu par hasard, il y a deux ans de cela au détour d'un magasin grande surface. Sur le moment, j'ai hésité à le prendre, puis convaincue par le gros dragon ensanglanté représenté sur la boîte, j'ai décidé de dépenser mes 10€ restant dans l'achat de ce jeu. On m'en avait parlé plusieurs fois, souvent en bien, mais à vrai dire, j'avais trop en tête une comparaison (injustifiée) avec The Witcher pour m'en occuper.
Et du coup, quelle agréable surprise! J'ai très vite compris que Dragon Age ne tentait absolument pas de refaire un énième RPG à tiroir où, finalement, les décisions ne sont que des ajouts facultatifs. Dès le choix du personnage, on se retrouve coincé par les conséquences de nos choix. J'ai fait trois partie sur ce premier opus, et mes expériences de jeu ont été différentes sur les trois! Et pour m'exprimer sur ces essais, je ne peux dire qu'une chose: si il y a un sujet que Bioware maîtrise parfaitement, c'est la notion de choix. J'avais vraiment l'impression de retrouver cette sensation de responsabilité et de pouvoir que l'on peut déjà ressentir dans la license science-fiction du studio (Mass Effect, pour info), sauf que cette fois, l'univers me correspondait nettement plus!

Parlons de l'univers justement. Selon moi, Dragon Age se base sur deux facteurs de grandes importances dans son scénario: les différences sociales/idéologiques/religieuses, et l'empathie pour les personnages. Pour ce qui est des différences, il est évident que Bioware est allé cherché plus loin que le cliché Tolkiennisant que l'on se fait des elfes et des nains. Ci certains aspects de la personnalité bourrue du petit peuple existe, les elfes n'ont aucunement la beauté et la sagesse qui leur est prêtée habituellement. Les autres peuples, même humains, sont complexes dans leurs différences politiques et géographiques. Je ne vais pas m'attarder sur cela, mais pour résumer , l'histoire de Ferelden est extrêmement dense et complexe, surtout pour ce qui est des peuples et des clans.
Les différentes tensions abordées dans l'histoire sont un énorme justificatif pour pousser le joueur à faire des choix complexes. Bien évidemment, cela est accompagné par son lot de trahisons, d'erreurs et de ratés. C'est ce qui donne aussi la richesse des dialogues et la qualité générale de l'histoire, pourtant très basique en son fond.
Pour aborder le second point important du scénario, je vais parler des personnages. Toujours en mon opinion, je pense que là où Bioware frappe fort, c'est qu'ils nous servent une bande de looser attachant sur un plateau d'argent. Sans justificatif, ni rien. Aucun des personnages n'est un héros, aucun ne mérite d'être un héros. Ils ont tous plus ou moins un passé sombre, ou alors, un avenir bref. Souvent, leur niveau reste même plutôt bas et  on ne comprend pas vraiment pourquoi on les a mis dans le jeu. Entre leurs blagues pas drôles et leurs disputes cocasses, on se demande bien...Et puis BIM, on se rend compte qu'au final, c'est ce qui fait tout le charme du jeu. On est loin de la quête épique tout en ayant le nez plongé dedans. En fait, les personnage sont des loosers, mais des loosers qui sauvent le monde. Y'a rien de mieux.

Enfin bon, revenons sur l'univers. L'aspect politique et social du jeu n'est absolument pas à laisser de côté. Il faut le dire, j'ai toujours passé des heures à me demander quel camp choisir, que ça soit pour mettre une couronne sur la tête d'un nain ou pour prendre position dans la guerre entre les mages et les templiers. Dragon Age pousse le joueur à adopter une ligne éthique claire ou a devenir ultra-calculateur. Et même si celui-ci y parvient, certains de ses choix moraux risquent fortement de lui revenir à la tronche. Pour le plus grand bonheur des joueurs, rien n'est tout blanc ou tout noir, tout est gris.

Tout est gris? Ce n'est pas pourtant pas le cas des environnements et de l'univers graphique! Dragon Age adopte un style de graphisme classique mais très efficace. Les bestioles et les créatures sont plutôt bien désignées et certains personnages principaux et secondaires sortent particulièrement du lot. J'ai un peu de mal à juger la qualité artistique et créative puisqu'elle a subit un changement radicale à partir du second jeu. Néanmoins, je peux dire que l'on se promène avec plaisir dans cette sorte d'Europe médiévale fantastique. L'intégration de personnages étrangers apporte un véritable plus aux différents designs trouvés dans le jeu. (Yay, diversity!)  
Pour soutenir l'univers, une bande son sympathique permet d'apporter un peu de calme et de douceur dans ce monde de brute! Bon, ça apporte aussi parfois de jolies percussions guerrière, mais tant que ça sonne!
Comme dit plus haut, je pense que j'en dirais plus long sur les deux opus suivants dans leurs futurs topics, puisqu'ils ont une patte artistique plus marquée!

Dans ma partie "standard", je jouais une elfe dalish et j'ai préféré garder les erreurs de ma première partie pour donner un peu plus de consistance à mes décisions dans les jeux suivant.
N'empêche, à la fin du jeu, j'étais totalement fan de mon personnage. C'est un peu ça qu'il me manque dans des jeux comme Skyrim. De trouver mon personnage bon. D'avoir l'impression d'avoir vraiment guidé une personnalité et d'avoir façonné autre chose qu'un héros "classique". De pas être l'être parfait que tout les RPGs semblent vouloir nous servir.

Dans tous les cas, je reste super fidèle à cette série de jeu. J'avoue que le premier est encore mon préféré jusque là, vu comment Bioware s'était un peu moqué de nous avec le deuxième! Mais Inquisition commence à sérieusement monter dans mon estime. Beware, Origins!

Sinon j'ai 800000 personnages préférés dans ce jeu, je les adore tous et je ne peux absolument pas choisir dans quel ordre.

19/20