Dragon Age II fait suite aux évènements de Dragon Age: Origins. Jettez un oeil au sujet par ici!

Alors que la bataille fait encore rage à Ferelden, Hawke et sa famille décide de fuir Lothering pour Kirkwall, une ville étrangère dans lequel la paix semble encore régner. Aux portes de la cité, le petit groupe se fait arrêté par les gardes. Pour entrer dans la cité, Hawke doit alors se liguer à de petits malfrats et gagner sa place à Kirkwall. Quelques temps plus tard, étant parvenu/e à sa tâche, Hawke fait la rencontre de Varric et de son frère, qui lui promettent une certaine somme en vue d'une expédition dans de mystérieux et anciens souterrains.  

Dragon Age II, le mal aimé! Tout le monde l'attendait comme un grand jeu et la déception fut grande pour les fans du premier opus. Pendant longtemps, je n'ai même pas osé y jouer, me disant qu'au pire, je ne ratais absolument rien. Puis finalement, j'ai testé. Et vous savez quoi? On m'en avait tellement dit du mal que j'ai appris à l'apprécier pour ce qu'il est: un jeu buggué, totalement bâclé, mais pas si affreux que ça.
Oui, je vais défendre ce jeu, même si je sais très bien que ce n'est pas un avis populaire et que je comprends tout à fait en quoi on peut le descendre. ET OUI, je reste quand même persuadée que c'est une honte d'avoir délivré un soft pas fini et aussi rempli de bugs que ça. Du coup, si je me contredis, c'est tout à fait normal! Je suis encore partagée quant à cet épisode, mais je suis trop fan de la série pour ignorer ses qualités. Allons-y:

Dragon Age II reprend la série d'une manière un peu brutale. La première fois que j'ai mis mon nez dans le jeu, j'ai été tout de suite outrée par le manque de choix. Comment ça je ne peux pas créer mon propre héros? Où est l’intérêt? Puis, une fois le choc passé, je me suis rendue compte que Hawke n'est pas un personnage si mauvais que ça finalement. Comme pour mon premier personnage d'Origins, j'ai choisi d'incarner un Rogue. Au départ, j'ai été assez déstabilisée par le système de combat, mais finalement, il s'est avéré plus dynamique que celui du premier jeu. Clairement moins stratégique, mais assez c'est assez sympathique quand on veut se vider la tête. Bon, vous l'aurez compris, j'ai tout de même passé les deux premières heures du jeu à râler sur ses défauts, laissant de côté les moindre qualités qui pointaient déjà le bout de leur nez dans la Direction Artistique et dans certains points du scénar'.

"Blabla Bugs, blabla incohérence." On ne se lasse pas de râler quand un jeu réutilise les même environnements à tous les coins de rue et ne daigne même pas prendre en compte les choix décidés auparavant. C'était mon cas jusqu'à ce que je me dise "Eh m*rde, je fais un jeu, si je râle tout le temps, je vais passer à côté de tous les trucs sympas." Bon ça pas été le coup de foudre direct, hein? J'ai pas une idylle avec Dragon Age II. Mais ma vision des choses à un peu changé petit à petit!

Tout d'abord, j'ai remarqué la qualité de la Direction Artistique au niveau des artworks, des chargements, des peintures murales et de quelques environnements bien exécutés. L'aspect simplifié des représentations artistiques est super bienvenue, on retrouve une pointe de peintures tribales/anciennes qui donne une véritable identité graphique au jeu. J'ai vu beaucoup de monde râler sur le nouveau design des elfes, et personnellement, je trouve que c'est carrément intéressant de leurs donner des caractéristiques physiques propres. Le fait d'avoir supprimé le pont entre le nez et le front leur donne un charisme différent de celui des autres peuples. Bon je suis fan de tous les elfes de Dragon Age, donc je suis pas forcément objective. Néanmoins, on ne peut pas nier que les designs des personnages se sont nettement améliorés. Je pense notamment à leur caractérisation par les vêtements, quelque chose qu'Origins n'avait pas su faire à part avec Morrigan. Par exemple, Varric a une personnalité qui correspond totalement à son physique. On s'attache à ce genre de personnage parce qu'ils prennent une autre dimensions une fois bien designés. Et c'est le cas pour à peu près tous les membres de l'équipe, ça tombe bien. On a l'impression d'avoir, encore une fois, de vrais personnages avec de vrais défauts avec soi.

Mais comme certains le disent, les personnages sont-ils vraiment moins intéressants que dans Origins? Et bien je ne suis pas vraiment d'accord avec ça. Certes, on retrouve certains clichés, mais ceux-ci existait déjà dans le premier opus de la série. Moi je trouve que certains personnages sont même mieux amenés qu'un Allistair ou qu'une Lelianna. En réalité, je pense que cela est dû au fait que Dragon Age II nous demande de prendre parti au sein même de notre équipe. Pour citer un exemple, je prend le cas de Merrill. Certes, c'est une elfe toute mignonne et innocente, mais l'on sait tout de suite qu'elle converse avec des démons. Au lieu de baser le caractère sur un trait principal (Morrigan = cynisme), les personnages prennent leur source dans l'opposition de traits de caractère contraires. C'est clairement le cas avec Anders et son idée de Justice/Vengeance. En bref, la plupart des personnages vivent une évolution claire (en bien ou mal) au travers de la partie et doivent s'affronter eux même. Les quelques exceptions amènent seulement un peu plus de richesse à la liste des rencontres.

Dragon Age II est encore un prétexte pour faire faire des choix impossibles aux joueurs (Damn you, Bioware!). Les compagnons sont principalement là pour souligner cet aspect du concept de jeu. C'est pourquoi le thème de la guerre Templier/Mage est particulièrement bienvenu. Les interactions avec les membres de l'équipe sont beaucoup plus présente que dans Origins, et je trouve que ça donne une aspect plus naturel aux conversations. Exemple, moi j'appréciais faire du babysitting des deux grands crétins que sont Fenris et Anders. Deux personnages contraires dans une même équipe, ça donne tout simplement un peu de dramaturgie au jeu. Du coup, j'étais obligée de faire un choix pragmatique quand je me retrouvais dans une situation impliquant les mages et les templiers. Quitte à me faire des ennemis.
Prendre parti, c'est la clé pour avoir une histoire intéressante. Quand le personnage se retrouve dans un conflit politique fort, on revient à la question de la morale et du pragmatisme. Soit on adopte une ligne directrice en adéquation avec une idée que votre personnage peut défendre, soit on la joue calculateur. En ça, DA II est un jeu qui se joue RP ou qui ne se joue pas du tout. D'ailleurs, c'est le cas de tous les Dragon Age. Si on veut apprécier un peu la qualité de la série, il faut participer à imaginer son personnage jusqu'au bout, jusqu'à ses plus simples réactions. Ma Hawke a passé la première partie du jeu à défendre les mages, et par la suite, il s'avère qu'un événement l'a fait changé d'avis. C'est tout bête, mais si j'ai commencé à imaginer comment ça se passait dans la tête de mon perso, c'est déjà que je trouvais du divertissement dans le jeu. En fait, je me suis assez investie dans l'histoire, et du coup , j'ai plus trouvé ça catastrophique du tout.

"Mais alors les bugs? Et... Et les incohérences scénaristiques? Et les choix limités à trois phrases?"
Je comprends tout ça. J'étais énervée pendant les 3/4 du jeu. Quand j'en parle, je dis des misères sur l'histoire et sur ses personnages. Oui, ce jeu est bâcle. Oui, il y a de nombreux bugs. Oui, c'est inadmissible. Mais si vous voulez l'apprécier un temps soit peu, je vous le dit:

"DEAL. WITH. IT."

13/20