Batou est un humain amélioré qui enquête au service de la section 9, la branche anti-terroriste du gouvernement. Après la perte du major Motoko Kusanagi arrivée lors des évènements de Ghost in the Shell, Batou se retrouve à enquêter sur un nouveau scandale avec son partenaire Togusa. Plusieurs robots, des androïdes Geisha destiné aux plaisirs de la gente masculine, se mettent à assassiner leurs acquéreurs avant de s'auto-détruire.
Épaulé par la conscience de Kusanagi, à présent perdue dans l'immatériel océan de donnée, Batou doit lever le voile sur la fabrication de ces androïdes "gynoïdes".

Après le magistral Ghost in the Shell, il était compliqué pour Oshii de revenir en force avec un deuxième opus de la même envergure. Si Innocence est nettement en dessous de la qualité du premier volet, je trouve qu'il s'en sort pas si mal que ça en tant que  film d'animation SF! Pourquoi donc? Et bien Innocence part d'un pitch assez simple: Des robots tueurs mettant tout d'un coup fin à leur jour dans un ultime geste désespéré. Suicide ou auto-destruction programmée? C'est la question qui donne tout son intérêt au film. Ghost in the Shell a toujours traité du lien étroit qui lie l'humanité aux machines. Poupées dotée de consciences, il n'y a que peu de différences entre l'humain augmenté (Batou) et une de ces gynoïdes suicidaires. Ce qui fait la force de ce film, c'est bien l’ambiguïté entre l'humanité et la machine qui ne cesse d'être questionnée. Même le ghost semble parfois plus proche de l'homme que de l'entité virtuelle. En cherchant des raisons philosophiques à ces machines animée, Ghost in the Shell: Innocence livre une véritable histoire de science-fiction mélangeant technologie et métaphysique. La réflexion sur ce qui caractérise l'être et l'existence est toujours aussi pertinente, mais la plupart du temps le film se perd malheureusement dans des phrases compliquées et des illusions aux sens obscurs. C'est peut être cet aspect là qui m'a empêché de vraiment apprécié le film comme j'aurais dû le faire. Contrairement au premier, tout semble trop complexe et parfois, ça vide le film de tout son sens.
Cela étant dit, si il y a un autre point sur lequel le film excelle, c'est bien l'image. Avec son animation fluide et ces backgrounds détaillés, Innocence marque surtout les esprits par sa direction artistique. Certaines idées peuvent être clichée (bouhou, pourquoi de la 3D?), mais la plupart temps, l'esthétique est marquante! Les gynoïdes, par exemple, aux allures de jeunes filles au regard vide, sont parlantes de tristesse. C'est indéniablement une véritable réussite graphique et ça vaut le détour rien que pour ça!
D'une même façon, la musique est toujours aussi sublime.

EN BREF, un film qui pâtit de la réputation de son aîné. Sans le comparer à GitS, il est tout de sympa.