Steamboy se passe en 1863, en Angleterre, dans une uchronie où les machines à vapeur ont pris le devant sur l'électricité. C'est LLoyd et Edward Steam, père et fils, qui sont les inventeurs les plus ingénieux de machines à vapeur. Disparus depuis quelques mois, l'histoire se concentre sur Ray Steam, le jeune fils d'Edward, qui reçoit un jour un colis de son grand père. Il contient un étrange sphère métallique. Soudain, deux membres de l'organisation O'Hara, celle-la même qui finançe les recherches de son père et de son grand père, tente de s'emparer du colis. Ray fuit alors secouru par Stevenson, un scientifique patriote l'amenant vers Londres.

Steamboy est un film sympathique. Tout d'abord les graphismes sont assez jolis. On voit tout de suite une passion pour les machines à vapeur et les petits détails des rouages et valves présentés la plupart du temps en arrière plan. je pense sincèrement que le point fort de ce film c'est bel et bien l'imagerie magique qu'il dégage, toute l'idée de cette Angleterre steampunk qu'on retrouve bien souvent dans l'imaginaire mais qui ne s'avère pas être si exploitée que ça.
Bon vu que je parlais des graphismes, les designs des personnages aussi très travaillés. On apprécie ou non le style que l'on retrouve dans les films du même auteur, mais personnellement je trouve ça assez beau.
D'un autre côté l'histoire est assez classique. Peut être peut lui reprocher d'être trop vague au niveau de l'intention: on ne sait plus vraiment la morale de l'histoire, est-ce une dénonciation de la guerre, des dangers de la science ou du capitalisme? On ne sait plus vers lequel de ces sujets où se tourner, peut-être est-ce les trois... Je pencherais plus vers l'idée des deux incarnations de la Science dans le grand père et le père de Ray, l'un tourné vers l'intention première de la découverte et l'autre l'utilisation du pouvoir. Outre l'aspect un peu brouillon, et un certain manque de développement pour certains personnages (Scarlett), le film s'en sort très bien. Après, ma fascination pour le steampunk/XIXeme siècle m'a aussi poussé à apprécier la beauté du film, c'est une véritable déclaration aux fans du (sous-)genre que représente ce type d'uchronies. On reste bouche-bée devant l'inventivité des décors, des machines qu'elles soient scientifiques ou guerrières. Si le rythme n'est pas le point fort du film, tout reste très correct si l'on aime le dessin et les détails.
La fin m'avait semblait très onirique et pas si sombre que ça, bien moins mystique qu'Akira mais tout aussi agréable à regarder. A ne pas rater, ça vaut tout de même un coup d’œil. Et malgré toutes les critiques dont j'ai parlé, j'aime bien ce film, il est très sympa!