A seulement 12 ans, Brendan vit une vie d'apprenti moine à l'Abbaye de Kells, un établissement régi par son oncle l'Abbé Kellac. Fasciné par l'enluminure, le jeune garçon rêve de devenir un grand copiste. Mais son oncle ne semble pas s'en préoccuper... Face à la menace Viking, l'Abbé consacre son temps et sa force à construire d'immenses remparts. Lorsque Frère Aidan d'Iona, un célèbre elumineur, arrive à l'abbaye, le vieil homme découvre avec surprise le talent du jeune Brendan. Il décide de le prendre comme apprenti.

Le Secret de Kells est une véritable réussite. Et quand je dis réussite, je pèses mes mots. Que ça soit de par son esthétique forte ou de par la qualité de son univers, les aventures de Brendan apportent un vent de fraîcheur unique dans le paysage de l'animation européenne. L'intelligence du film réside principalement dans la cohérence qu'il porte à l'univers dépeint: graphiquement, le dessin-animé arbore la beauté même de l'enluminure, des volutes et des ornements. Dans ce paysage vivant, coloré et magnifique, les Arts païens et religieux s'entremêlent pour ne former qu'une seule et même esthétique, une forme de mélange symbolique de la fusion entre le monde celtique et le monde chrétien. En quoi cela m’impressionne t-il? Et bien c'est la première fois que je vois représenter avec temps de perspicacité la rencontre de ces deux mondes! Et en plus de ça, il s'avère que le cocktail est tout à fait charmant! On sent que l'univers est travaillé de long en large: avec ses influences directement tirées de l'Histoire de l'Art, le film promet un véritable voyage graphique à travers l'Histoire et le Temps.
Mais pas seulement! Le Secret de Kells raconte aussi une époque sombre, presque emprunte d'une sorte de mélancolie constante. Son onirisme, il le tire directement du mélange d'histoire et de fantasy si bien prêté au monde celtique. Bien que la trame ne se résume parfois qu'à un simple conte initiatique, il n'y a que peu de temps morts et l'on ne s'ennuie pas (ou du moins le film est trop beau pour que l'on s'en rende compte)! Les personnage sont aussi plutôt attachants, particulièrement Aisling, la jeune fille esprit qui erre dans les bois!
Côté musique, c'est superbe. On retrouve l'aspect coloré et enjoué du dessin, tout en gardant cette touche celtique qui fait le charme du film. Encore une fois, j'adore la chanson d'Aisling. C'est très fin et élégant, tout comme l'animation et le dessin!
Je n'ai pas vraiment grand chose d'autre à dire à part à vous inviter à le regarder pour comprendre mon point de vue! Du coup, je termine:


EN BREF, un film d'animation superbe qui mérite d'être plus connu! En plus y'a des celtes, des moines et des vikings. Et une bonne leçon de design aussi. What else?