La princesse Kaguya est un film qui possède vraiment un double-sens. Adapté du conte du même nom , c'est une histoire qui peut, selon la lecture être plus ou moins profonde. Et , si j'ai pleuré c'est vraiment parce qu'à l'écran , plus qu'un départ , je voyais une jeune femme se suicidant . Et le tout , de manière poétique!
Et si l'on regarde l'histoire de plus près , c'est quand même l'histoire d'une jeune fille de la campagne que l'on force à quitter tout ce qu'elle connais , pour ensuite la forcer , encore, à devenir princesse. Mais pleine de respect pour son père (qui devient mégalomane à ses dépends) elle  ne dis rien et laisse faire les événements, se plongeant dans ses rêves. En témoignera la merveilleuse scène de la fête de son passage à la vie adulte où elle pense partir loin , retrouver sa campagne , le tout animé de façon saccadé , limite raturé , tellement ses sentiments et son envie de fuir sont intenses , irréfutables .
Et puis , viens ses prétendants , tout plus laids ou plus ridicules les uns que les autres . Alors que la pression se fait sentir de toute part , elle réagit de façon inattendu , et pour cause , qui comprendrait que le mariage n'est pas forcément signe de bonheur ? C'est une jeune femme libre , indépendante . Et en même temps plongé dans son passé. Elle semble éperdument amoureuse d'un souvenir qui lui semble tellement lointain, cette époque passé avec Sutemaru , c'est ça le vrai bonheur pour elle , pas cette richesse , ni ces hommes à belles paroles! Pourquoi est-ce-qu'autour les choses sont devenues aussi compliquées , elle qui pourrait tant vivre en toute simplicité!
Malheureusement la venue de l'empereur du Japon n'améliorera pas la donne . Celui-ci, hautement égoïste ira jusqu'à violer son intimité (voyez cela comme un simple câlin , il est clair pour moi et cela m'a crevée les yeux que c'est bien plus que cela!). Et c'est de là que lui viendra l'envie de mourir, comme elle le dira elle-même à son père! Ainsi les événements se succéderons jusqu'à on départ final, le tout entre poésie et rêve.