Décimée par un virus il y a quelques milliers d'année, l’humanité est obligée de se réfugier sous la structure protectrice d'une ville-dôme. Après la construction de Romndo1, la société prend un nouveau tournant: les hommes et les robots coexistent paisiblement et travaillent ensemble au bon fonctionnement du système politique et social de la cité. Seulement un jour, la paix se retrouve troublée par une série de meurtre perpétré par des robots. Contaminés par le virus Cogito, il semblerait que les machines commencent à prendre conscience de leur existence. En enquêtant  sur l'affaire, Re-l rencontre un Proxy, un de ces êtres mystérieux qui semblent être seuls détenteurs de la vérité sur la destinée de l'humanité...

Bon un peu d'indulgence si il y a des fans de la série, j'avoue l'avoir vu il y a quelques années de cela, et ma mémoire est parfois un peu trouble quant il s'agit de retrouver des détails!

Ergo Proxy a été un des premiers animes que j'ai décidé de regarder  sans aucunement être influencée par les critiques ou les conseils de mes amis. J'étais tombée par hasard sur une image, une femme habillé en noir aux yeux dégoulinant de maquillage bleu, et je m'étais dit "Tiens, c'est quoi ça?". Intriguée, je m'étais renseignée sur l'historie et avais découvert un univers Science-Fiction dense aux airs de Ghost in the Shell et de Blade Runner. L'amatrice de SF qui sommeille en moi ne pouvait pas laisser passer une telle occasion: il fallait que je regarde cet anime!
Et bien pour tout dire, à l'époque, je n'avais pas été déçu. Mes premiers dans la série ont été assez surprenants: une direction artistique sans défaut, un scénario prometteur, des personnages charismatiques... Wow, on était loin des mangas qui passaient à la télévision à l'époque. Et puis, avec ses inspirations philosophiques et ses citations de K.Dick, il n'y avait pas photo, cet anime trouvait les bonnes références! Quelques épisodes m'avaient suffit pour être complètement séduite par les graphismes soignés et l'ambiance générale que dégage l'anime. C'est vrai qu'en terme de Science-Fiction, l’atmosphère a toujours été d'une grande importance dans la conception d'un monde cohérent et marquant. C'est un des grands points positifs d'Ergo Proxy, l'anime a su construire un univers dont on se rappelle véritablement, qui marque par ses couleurs, ses sons et sa forme.
A partir de ce moment, j'ai suivi la série sans décrocher jusqu'à... mi-parcours. Avec son rythme lent et sa narration posée, j'ai malheureusement commencé à m'ennuyer arrivé aux alentours du quinzième épisode. C'était toujours aussi bien fait, toujours aussi beau, toujours aussi inspiré... Mais ça m'avait perdu. En fait, à raison de délires métaphysiques sur l'existence, j'avais un peu compris que l'histoire prenait parfois des détours compliqués là où une ligne droite aurait suffit. C'est entre autre la raison pour laquelle j'affiche un enthousiasme partagé pour cette série. D'un côté, j'ai vraiment apprécié suivre le show et de l'autre, baaah... J'ai trouvé ça plutôt frustrant. Comme si l'on aurait pu avoir quelque chose de beaucoup plus intense et marquant avec quelques épisodes en moins.
Mais bon, compte tenu du fait que je parle toujours de cette série plusieurs années après l'avoir vu, que ses designs m'inspirent toujours autant, et que la qualité du pitch originel me donne envie d'écrire des histoires d'androïde, je ne peux dire qu'une chose: c'est quand même un anime plus que sympathique!

EN BREF, pour les fans de science-fiction à la K.Dick et d'androïdes dégénérés, c'est le pied. La série est légèrement trop longue, mais au moins,  elle a du caractère.
La musique est cool aussi. Y'a du Radiohead au générique, ça change. Man, ce thème de fin.