Synopsis:
Transmetropolitan raconte, en quelques mots, la vie et surtout les embrouilles de Spider Jerusalem: un journaliste crade et dégénéré évoluant dans une ville futuriste qui l'est encore plus que lui.
Pour être précis, Spider se retrouve forcé au début de la série à se retirer de sa vie d’hermite par son rédacteur en chef a qui il doit encore deux livres.
C'est donc a travers les yeux blasés (et drogués de Spider) que le comics propose de dépeindre la Ville et son univers qui trouve le moyen d’être totalement irréaliste tout en conservant une bonne part de vérité.


Avis Personnel :
Après mon premier contact avec cette série, le seule chose que j'ai pu me dire c'est "bordel qu'est ce que c'est vulgaire et crade !" et pourtant, je suis pas spécialement prude. Conclusion: si vous êtes trop jeunes ou allergiques au langage fleuri, Transmetro n'est pas pour vous.
Mais si c'est votre kiff, c'est l'occasion de lire une bonne grosse satire de la société et de la politique (surtout Americaine mais pas forcement) ou les mutants côtoient les nuages cybernétiques et autres augmentés (et aussi les hommes politiques véreux)  et ou tout les comportements ( cannibalisme, drogues, religions adeptes de lapidation, etc.) sont légales .

Mais le point fort de la série, c'est son personnage principal, Spider Jerusalem, un anti-héros pur jus, qui passe son temps a inventer des insultes, a maudire le monde entier et a tester toutes les drogues possibles (quand il ne violente pas le Président dans les toilettes...).
Les articles qu'il ecrit sont de vrais plaisirs a lire, de la bonne grosse prose ultra-subjective et acide dans la tradition du  journalisme gonzo (wikipedia est notre ami a tous).

Côté dessin, on est sur un truc assez vieux (1997) et ça se ressent un peu mais ça reste regardable. Le traitement des couleurs va en choquer plus d'un avec ses tons criards qui font fondre les yeux, surtout lorsque ils sont combinés avec des décors urbain surchargés et chaotiques mais qui sont bourrés de petits détails bien trouvés. Bref, ca picote un peu les yeux au début mais pour le coup, le design sert vraiment le propos puisqu'on ressent d'autant mieux l'ambiance sale et cheap des environnements.

En conclusion, je dirais que Transmetopolitan a été une très bonne surprise; c'est drôle, c'est acide, c'est grinçant et le personnage principal a un sacré charisme: une série a essayer !

8/10