Le DC-mini, une avancée technologique majeure, permet à un groupe de scientifiques de rentrer dans les rêves de leur patient et de les enregistrer pour analyser leurs traumatismes. A l'origine du projet, il y a Kōsaku Tokita, un génie scientifique obèse au caractère pueril et Atsuko Chiba, sa collègue, plus réservée. Alors qu'ils ne sont seulement qu'en phase de test, Chiba utilise néanmoins les DC minis sur ses propres patients. Elle se transforme alors en Paprika, un double au contraire de son image. C'est ainsi qu'elle compte soigner Toshimi Konakawa, un policier hanté par un souvenir étrange dont il n'arrive pas à se débarrasser...

Satoshi Kon était un grand de l'animation japonaise. Non seulement parce que ces films sont d'une perfection visuelle impressionnante mais aussi parce qu'il transcendait les limites du film de genre pour en faire de vraies œuvres marquées par son style narratif et graphique.
Paprika ne déroge pas à la règle. Reprenant un des thèmes qu'il a le plus exploité, la frontière entre la réalité et le rêve, le film s'encre parfaitement  dans l'imagerie d'auto-destruction qu'il avait aussi mis en scène dans Perfect Blue et Millenium Actress.
A noter qu'ici, la folie autodestructrice est absolument joyeuse, et par la même occasion, absolument glauque! C'est peut être ça que j'aime chez Satoshi Kon, les frontières ne sont jamais claires et même le spectateur se prend à mêler réalité et rêves, souvenirs et moments présents, conspirations et paranoïa. Certains pourront être déstabilisés par ce carnaval de poupées et de jouets multicolores, mais il faut l'avouer, quelle belle façon de raconter la fin du monde!


EN BREF, un des meilleurs Satoshi Kon!